Bonjour ! Je suis heureux de vous présenter mon métier de musicien. Je fais partie de plusieurs groupes de musique et d’une compagnie de conteurs, j’ai aussi un petit spectacle solo sur la musique préhistorique, je fais un peu de pédagogie, j’aime les bricolages nature, je compose… Si ce n’est pas mon métier qui vous intéresse, reportez-vous plutôt au site Rêve éveillé. Vous y apprendrez que je vis dans les Cévennes, que je suis passionné d’alpinisme, d’Histoire et d’archéologie, de photo, de balades, d’écriture… et surtout des gens. La vie est trop courte !
On ne peut pas dire qu’en musique, je sois un révolutionnaire : j’aime les choses plutôt harmonieuses. D’où un goût prononcé pour les musiques du monde plus que pour le free jazz, pour le baroque plus que pour le contemporain, pour la pop californienne plus que pour le métal… Mais mon amour du métissage me pousse tout de même à m’ouvrir à des styles nouveaux, dans la limite de mes moyens.
Je ne suis pas un musicien de haut niveau. Je n’ai pas beaucoup travaillé étant jeune, je ne le regrette pas parce que musique il faut avouer qu’à l’époque les écoles de musique c’était vraiment pas drôle, et comme tous les gamins j’avais mieux à faire. Mais je dois maintenant l’assumer tous les jours lorsque je touche à mes limites. Pour compenser, je participe à des projets musicaux réunissant des musiciens bien meilleurs que moi. J’ai une certaine facilité à rassembler des gens, ça m’est bien utile.
Jouer en groupe, c’est vraiment ce que je préfère. Je suis toujours stupéfait de ce que l’on peut faire à 2, 3, 5… Ça n’est pas toujours très rentable économiquement, mais je m’y éclate.
Je ne dédaigne tout de même pas me retrouver seul, parfois, pour un spectacle solo ou un accompagnement musical de mes ami(e)s conteur(euse)s. La solitude amène une certaine forme de liberté assez jouissive… si cela ne dure pas trop longtemps !
Lorsque j’écris de la musique, mes inspirations sont plutôt tendres qu’énervées. Celles et ceux qui me connaissent bien disent que dans la vie je suis plutôt à l’inverse de cette tendance. C’est peut-être ma thérapie. A ce jour, j’ai produit environ 100 compositions de tailles et styles divers entre 1990 et aujourd’hui, vous pouvez les trouver ici.
Mes cultures musicales
J’ai été nourri à plusieurs cultures musicales qui m’influencent au travers de tout ce que je fais.
La musique des pays andins
A 6 ans, j’assiste à la projection d’un film de « Connaissance du monde » sur le lac Titicaca. Hauts plateaux immenses, sommets étincelants de neige… les paysages m’ont ébloui, mais l’émotion la plus forte me vint des quelques instants durant lesquels le film montrait une fête de village. On y voyait des musiciens jouer de grosses flûtes de pan et des instruments à corde bizarres. Ces quelques instants ont touché au plus profond de ma sensibilité de petit garçon. Sous la pluie, devant la porte du cinéma, je me suis juré de jouer un jour cette musique. C’est grâce à elle que je suis devenu musicien, commençant donc par jouer en autodidacte des f lûtes de pans, kénas et autres charangos… J’ai bien sûr plusieurs fois voyagé dans les Andes, comme ce premier voyage de 3 mois au Pérou en 1984 (d’autres ont suivi). Pour faire de l’alpinisme, mais la rencontre musicale en fait partie aussi. J’ai créé ou intégré plusieurs groupes de musique des Andes, par exemple le groupe El Pueblo de 2001 à 2008. Depuis cette période je ne joue plus à proprement parler de musique des Andes, mais je continue à utiliser les instruments andins dans plusieurs groupes, notamment Solomalé et Paroles de Sources.
La musique classique et baroque
Au conservatoire du Havre en 1973, il n’y avait pas de cours d’instruments andins… et je crois bien qu’il n’y en a toujours pas. Pour avoir une chance d’assouvir un jour ma passion pour cette musique, j’ai choisi de pénétrer le monde musical par le biais du seul instrument classique appartenant à l’orchestre andin typique : la guitare, que les espagnols ont apportée là-bas dans leurs bagages en 1492. Or, au conservatoire du Havre, pas le choix, la guitare c’était forcément du classique. La chose m’a profondément ennuyé sur le moment (sans doute plus à cause des méthodes pédagogiques pas très ludiques qui étaient courantes à l’époque) et j’ai été un cancre inénarrable tant au cours de guitare qu’à celui de solfège. Je le regrette aujourd’hui car si j’avais plus bossé entre 7 et 13 ans j’en serai aujourd’hui beaucoup plus loin. Mais allez expliquer ça à un gamin ! J’ai toutefois retiré de ces cours une (toute) petite base théorique qui me sert tous les jours, et une réelle affection pour la musique baroque, qui ne m’a jamais lâché. Certaines compos actuelles en sont inspirées (écoutez par exemple XVIIè cercle).
Musique traditionnelle et folk français
A 16 ans, rencontre avec un groupe de jeunes de mon âge. Le samedi soir, au lieu d’aller en boite, ils font des soirées où ils écoutent un seul et unique disque de « folk » : Gabriel Valse. Accordéon et violon, airs simples et faciles à retenir… Mais surtout, ils dansent. Et qui plus est, des danses collectives. A 2 ou en chaînes, cercles… et pas chacun dans son coin comme aux boums qu’on fait dans nos garages. Il y a quelque chose là-dedans qui me touche instantanément, à la frontière de la musique et de la relation humaine. Une sorte de partage que je n’ai pas encore trouvé ailleurs. L’effet est immédiat : je me procure un accordéon diatonique, un violon, et je commence à gratter comme un fou. Quelques semaines plus tard, je suis déjà à faire danser… ne faisant pour le moment que rejouer les airs de l’éternel Gabriel Valse, disque mythique s’il en est ! Je ne joue cependant plus guère de musique traditionnelle aujourd’hui, ayant été plutôt attiré dans des directions plus métissées, comme avec « Bas les pattes« , jusqu’en 2017
Les musiques du monde
Et puis j’ai progressivement et naturellement élargi mes horizons musicaux à pas mal de cultures musicales du monde, comme les balkans, le proche orient, l’Amérique latine en général (et plus seulement les Andes), certaines régions d’Afrique. C’est entre autre le choix de laisser de côté l’accordéon diatonique au profit du chromatique qui m’a permis d’entrer dans ces nouveaux univers.
Mes instruments
Je joue de plusieurs instruments, mais je n’en maîtrise aucun de manière virtuose. Mon atout repose plutôt sur la diversité, qui me permet de proposer une ouverture de sons et d’ambiances. C’est d’ailleurs généralement mon positionnement habituel dans les groupes dont je fais partie.
Les instruments sur lesquels j’ai le plus de pratique et de potentiel (tout en restant modeste) sont l’accordéon chromatique et la guitare. Mais je peux aussi faire quelques petites ambiances ou mélodies avec les instruments des Andes (kéna, zampoña charango, que j’utilise régulièrement dans des styles musicaux différents de ceux pour lesquels ils ont été conçus, le violon, le bouzouki, ou des percussions diverses.
Et, sans prétendre en jour, j’aime toujours bidouiller avec un instrument que je croise, comme par exemple le duduk, le balafon, le violoncelle, la harpe… c’est en particulier très riche pour créer des ambiances sonores évocatrices dans les spectacles de conte et musique de la compagnie Paroles de Sources.